Issu du programme culturel, avec le soutien du Conseil général du Puy-de-Dôme, du Conseil régional d'Auvergne et du Grand Clermont :
Le rendez-vous musical, festif et gratuit de Vic : le festival « La Comté au clair de lune », édition 2013, en plein air, dans un cadre idéal, le parc Montcervier.
Parc Montcervier, à partir de 21h15.
Au programme cette année :
Vendredi 12 juillet : ADELE COYO + MELISSMELL
“Mélodie douce, arpèges mélancoliques… un univers folk singulier et planant. Entre poésie, rêverie, et voyage…. Venez découvrir les compositions d’Adèle Coyo jeune artiste de 25 ans, accompagnée par Sophie au violon, Phil à la basse et Damien à la batterie….”
Crédit photo : DR
Son cri primal était déjà musical ! En venant au monde à la fin des années 80 à Marcolès, Adèle Coyo avait en quelque sorte un destin artistique tout tracé. En autodidacte, passionnée par la musique dès son plus jeune âge, elle découvre ses premiers accords en chapardant la guitare de son père. Adolescente, elle intègre un groupe à tendance pop-rock qui lui permettra de mettre en évidence ses prestations vocales et sa rythmique bien carrée. Après séparation du groupe, Adèle en profite pour se mettre à composer, inspirée par son enfance, ses amis et ses nombreux voyages, et publie sa première démo en solo intitulée Noctambulle.
Tout naturellement elle monte sur les planches des scènes locales, s’entoure de nouveaux musiciens et devient en 2012 lauréate du BigJama, dispositif cantalien de repérage et d’accompagnement de groupes destiné aux jeunes artistes “musiques actuelles”.
Elle s’entoure ensuite de nouveaux musiciens, et enregistre une seconde démo Un nouveau rivage.
Adèle Coyo nous prend par la main sur des chemins bucoliques et mélancoliques, calquant ses pas sur des empreintes féminines laissées par des consœurs nommées Pauline Croze, Rose ou Emilie Loizeau.
Dans l’album «Droit dans la gueule du loup », Melissmell contemple la gueule cassée du monde sans détourner les yeux. Rage, sincérité, profondeur, compassion.
En travaillant à ce deuxième album, elle n’a pas conservé ses propres chansons. Elle a décidé de ne chanter que les oeuvres de Guillaume Favray, qui avait déjà signé deux titres du premier album de Melissmell, Écoute s’il pleut.
Pourquoi ? L’envie irrépressible de faire vivre des chansons qu’elle aime, admiratrice d’une écriture héritière de Jacques Brel ou de Mano Solo.
Elle a enregistré avec deux musiciens au parcours éloquent : le pianiste Matu, qui a joué plus de dix ans avec Mano Solo et a arrangé l’album Les Années sombres avant de partir avec Indochine, et le guitariste Daniel Jamet qui était dans la Mano Negra avant d’accompagner lui aussi Mano Solo.
Mélanie est devenue Melissmell, pour la mélisse qui, selon la tradition, soulage «les maux des femmes», pour Smells Like Teen Spirit, pour le mélisme, pour «Mel is Mel», pour le lys de mer fossile que l’on trouve dans le sous-sol de l’Ardèche…
Et, pendant six ans, Melissmell a écumé les scènes avec quatre musiciens rencontrés à Strasbourg, comme elle nourris de rock et de rage. Avec eux, elle est devenue une référence. Son Aux armes mêlant Marseillaise et Internationale a rappelé que la chanson en France peut encore refuser la tiédeur. Les concerts incandescents de Melissmell réconcilient amoureux du verbe haut et fervents de l’électricité.
Armée des mots de Guillaume Favray, elle arpente avec « Droit dans la gueule du loup » un territoire de mélancolies véristes et de poésie noire. Elle l’avoue tout droit : « Il s’agit de dire la vérité, quitte à se faire détester. » Mais c’est le plus sûr chemin pour conquérir les cœurs.
Vendredi 19 juillet : ADAM WOOD + JEHRO
Adam Wood, 23 ans, a déjà une solide expérience en tant que musicien. Il fut durant trois ans le guitariste et compositeur du groupe « The Elegant Garage Gunners », brûlot seventies et juvénile qui lui permit de se forger une solide réputation scénique.
Crédit photo : DR
A la séparation du groupe en 2009, Adam se lance en solitaire, exploitant ses talents de multi-instrumentiste. Il compose Existing Where There Is Nothing, album de 14 chansons.
L’écoute de cet album rappelle les mélopées de Neil Young, du Band ou du récent Iron and Wine. C’est d’une sobre élégance, sans effet de manche. Juste des morceaux solides, interprétés à la guitare ou au clavier, avec cette voix quasi-juvénile qui plane au dessus. Quelques renforts d’harmonica, parfois de slide-guitar et nous voilà sous la moiteur solaire de l’Amérique faulknérienne.
Les chansons d’Adam Wood parlent du temps qui passe, des relations amoureuses, de la famille… En toile de fond s’entremêlent les panoramas ricains et les champs infinis de neige qu’il voit chez lui alors que sa tête est au Nouveau Mexique. Ayant placé ses rêveries sur bandes, c’est maintenant à l’auditeur que ces images viennent en tête, comme des flashs : des enseignes de motel, des parkings de zones commerciales accablés de chaleur, des bicoques en bois au bord d’une route… Et par moment, on y distingue aussi les volutes épicées du psychédélisme-folk à la Syd Barrett. Elles colorent ses compositions de touches bigarrées et audacieuses qui amènent l’auditeur vers d’autres paysages plus oniriques.
Enfin, la passion d’Adam Wood pour Alex Chilton (Big Star) amène à sa musique une évidence mélodique qui ne s’estompe sur aucun titre. Toujours sur des bases couplets/refrains, ce jeune multi-instrumentiste construit ses chansons comme un alchimiste élabore ses potions.
Artiste nommé aux Victoires de la Musique 2012, JEHRO se présente volontiers comme « un amoureux des chansons ». Celles de Léo Ferré, de Jacques Brel ou d’Edith Piaf ont marqué une enfance marseillaise sous les auspices d’un père auteur compositeur. Celles de la pop anglaise, du reggae et des musiques latines l’ont aidé à révéler sa personnalité et sa vocation.
En 1999 il enregistre un premier album chanté en français, L’Arbre et le Fruit. En 2003, sollicité par The Marathonians, il co-écrit 6 chansons d’un projet auquel participe l’un des parrains de la soul américaine, Edin Starr, ainsi que le vétéran du reggae Toots Hibbert. Une transition opportune car sur cette lancée, il va enregistrer en 2006 Jehro, album que produisent les Marathonians. Cet album l’emmène très loin jusqu’au Japon, en Argentine, aux Etats-Unis où Jehro fait une tournée de 20 dates en première partie du brésilien Seu Jorge.
CANTINA PARADISE est son 3ème album sur lequel il chante en anglais et en espagnol. Enregistré entre Paris et le sud de la France, il englobe tout ce qui fait de lui une exception, à la fois culturelle et humaine : une voix unique, des rythmes qui renversent en douceur, des ambiances de couchers de soleil ou de clairs de lune tropicaux, des moments de rêverie ou de trouble. S’y reflète un état d’esprit qui du radieux au mélancolique redessine pour nous la carte du romantique.
Jehro invite dans ses compositions, à ce qui semble être l’éternel été de l’amour, où il révèle tout son art du mélange et de l’accommodement.
Samedi 27 juillet : ALEE + HK & LES SALTIMBANKS
Amant au cœur plein de chimères. Grand frère protecteur. Troubadour observant le monde qui ne tourne pas rond. Les facettes d'Alee sont multiples. Dans son univers, les textes engagés s'entremêlent aux compositions plus personnelles. Alee est un poète du bitume qui raconte aussi bien les rêves de gamin et la découverte de l'autre que les injustices qui l'entourent. Entre révolte et tendresse, il ne choisit pas. Alee, c'est aussi un mélange des genres, entre phrasé hip hop et chanson. De ses jeunes années de rap, il lui reste le franc parlé, mais le temps a apporté à ses mots la poésie et la justesse. Seul sur scène avec sa guitare, chaque concert est un instant qui mêle humour, combats pacifiques et mélancolie teintée d'espoir.
Comme beaucoup, Alee a découvert la culture hip-hop en 1984. Il monte son premier groupe T5A avec des amis de son quartier. Avec quelques chansons écrites la rage au cœur, ils s'essaient sur les scènes locales. La chanson Attiré par le vrai diffusée sur toutes les ondes est vendue à 60 000 exemplaires. Mais leur gloire ne dure que le temps d'un single, tout s'arrête ensuite. En 1997, il remonte un groupe de rap sur les cendres de T5A Les nouveaux nés. L'envie d'écrire et de monter sur scène est intacte. Les concerts s'enchaînent et donne naissance à un album studio en 2001 In Memoriam.
Mais l'année suivante, Alee se retrouve seul et décide d’apprendre la guitare. N'ayant aucune connaissance en musique, il commence à gratter avec une vieille méthode conseillée par un ami guitariste. Quelques accords suffisent pour poser les premiers textes.
Avec une nouvelle formation plus acoustique, Alee sort un nouvel album Allons enfants en 2006.
De concerts solos en scènes partagées, Alee poursuit sa route. Notre petit beur breton s'est exilé jusqu'au Pays de Galles au Monmow Valley Studio pour enregistrer de nouvelles compositions et sortir un nouvel album en 2012. Avec Jeoffrey Arnone, musicien d'HK & les Saltimbanks à la réalisation, Alee continue de distiller son regard sur le monde, un regard tendre sur l'enfance et plus mordant sur nos errances.
Fils d'immigrés algériens établis dans un quartier populaire de Roubaix, Kaddour Haddadi, dit «HK», se définit avant tout comme un «citoyen du monde» : un saltimbanque sans frontières, qui souhaite transmettre ses révoltes, ses rêves et sa folie.
Entre 2006 et 2009, HK fait ses armes au sein du groupe M.A.P (Ministère des Affaires Populaires). Deux albums paraissent Debout là-D'dans (2006) et Les Bronzés font du cht’i (2009).
Avide de rencontres et de nouveaux projets, HK crée le groupe HK & les Saltimbanks en 2009. On retrouve Jeoffrey Arnone qui officiait déjà à l'accordéon au sein du M.A.P et également «Cheb Meddhy» à la mandole, Jimmy Lo à la guitare, Sébastien “Big-Cat” à la batterie, Eric Johnson à la basse et Saïd-Toufik, comédien de son état.
Début 2010, paraît l'album Citoyen du monde et son titre phare On lâche rien, chanson reprise dans les manifestations en France et bien au-delà (manifestations étudiantes de Montréal).
Après voir sillonné la France, HK & les Saltimbanks reviennent en mai 2012 avec un album intitulé Les temps modernes en hommage à Charlie Chaplin.
Chanter notre époque entre révolte et espoir, c’est le défi que s’est lancé le groupe avec cet album. Chanter le printemps arabe à travers une histoire d'amour entre un peuple et sa “liberté”, chanter la vie d’un ouvrier réunionnais, chanter Indignez vous clin d’œil avisé à Stéphane Hessel et son petit livre à succès, revisiter le célèbre Amsterdam de Jacques Brel… De nombreux artistes ont participé à cette nouvelle aventure : Flavia Coelho, Karimouche, Souad Massi et MAP.
HK & les Saltimbanks, c’est une musique aux influences venues d'Afrique, d'Europe, d'Amérique, teintée de Blues, de Chaâbi, de Hip-Hop et de Reggae … Une musique inclassable, toujours «en mouvement» nomade.